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Le phénomène du syndrome de l'imposteur

What – Qu’est ce que c'est ?




Découvert aux États-Unis à la fin des années 1970, le syndrome de l'imposteur touche certaines personnes qui réussissent parfaitement dans la vie, mais ne s'en attribuent pas le mérite. Il est appelé aussi "syndrome de l'autodidacte" ou "complexe d'imposture". En d’autres termes, c’est une modestie poussée à l'extrême et signant un profond malaise.

Ils existent 3 grandes peurs issues du syndrome de l’imposture :


- La peur de tromper son monde

- La peur de se faire démasquer

- Le fait d’attribuer sa réussite à la chance au hasard


Près de 20 % de la population présenterait le syndrome de l’imposteur selon une étude de Kevin Chassangre et Stacey Callahan menée en 2017.


Essentiellement, le syndrome de l'imposteur est le sentiment erroné de ne pas être à la hauteur ou de ne pas vraiment mériter un compliment ou un accomplissement. Pour Joy Harden, c’est se sentir en fraude. « Les personnes aux prises avec le syndrome de l'imposteur se sentent souvent comme une fraude et vivent souvent avec la crainte qu'à tout moment, d'autres découvrent que leur succès n'est pas mérité », déclare-t-il.



Where – Où sont-ils ?



Nous allons principalement parler des personnes victimes du syndrome de l’imposteur au travers de leur place dans leur travail. Cependant, ce syndrome n’est pas singulier au monde de l’entreprise. D’abord, vous allez plus bas apprendre qu’il est souvent le résultat d’un héritage passé dans la sphère personnelle. C’est pourquoi, tout le monde est susceptible de se reconnaître ici. Si vous lisez ces lignes et que vous ne pensez pas souffrir de ce syndrome dans la sphère professionnelle, alors lisez la suite de cet article.



Who – Quels sont les profils ?


Selon le docteur Young, il existerait 5 profils de variantes, quel que soit leur position ou l’entreprise pour laquelle ils travaillent :


Le perfectionniste :

Les perfectionnistes se fixent des objectifs excessivement élevés et craignent de ne pas les atteindre. Si c’est le cas, en il en découle un grand sentiment de doute envers eux-mêmes. Pour autant, ils ont du mal à déléguer, car ils craignent d’être déçus des résultats. Ils ont donc une soif importante de contrôle, car ils ont tendance à penser qu’ils sont les seuls capables de réaliser une tâche et que les autres ne sont pas suffisamment à la hauteur.


L'expert :

Les experts sont eux dans la peur de tromper leur monde. Dans le travail, ils auront par exemple, l'impression d'avoir trompé leur employeur pour qu'il les embauche, ou que leurs collègues se rendent compte que sa place dans l’entreprise n’est pas légitime. Ils craignent d'être exposés comme étant inexpérimentés, incompétents ou encore inconnus. Ils restent à l’affut de la moindre donnée qui pourrait lui échapper. Pour compenser, ils recherchent constamment des formations parce qu’ils pensent avoir besoin d'améliorer leurs compétences. L'expert s'attend à tout savoir ; et un manque de connaissances mineur est vécu comme un échec.


Le soliste :

Les solistes estiment que demander de l'aide montre qu'ils sont des imposteurs, et le fait de demander de l'aide permet de remettre en question leur valeur. Le soliste a le sentiment qu'il doit être seul et que le besoin d'aide est un signe de défaite. Il estime que faire preuve d’autonomie est le seul moyen de prouver ses compétences. Il peut aller jusqu’à refuser de l’aide même si celle-ci pourrait s’avouer profitable, au motif qu’il préfère à tout prix montrer de quoi il est capable. Il évoquera les exigences de son projet, plutôt que devoir admettre ses propres lacunes.



Le génie naturel :

Pour le génie naturel, la compétence se mesure en termes de facilité et de rapidité. Il considère que son habileté est innée, qu’il a naturellement un don, et que ce dernier n’est pas dû à des compétences acquises en travaillant. Lutter pour maîtriser un sujet ou une compétence ou ne pas réussir du premier coup leur fera se sentir coupable. Comme le perfectionniste, ses objectifs personnels sont très élevés. Mais à la différence de celui-ci, le génie naturel considère qu’il doit réussir dès le premier essai.



La Superwoman / Superman :

Ce super héro est un bosseur acharné. Les échecs qu’il peut avoir dans n'importe quel rôle (en tant que parent, partenaire, à la maison ou au travail) évoquent tous un sentiment de honte, car il estime qu'il devrait être capable de tout gérer parfaitement. Il aime se mettre à l’épreuve et cherche à se surpasser. Ce workaddict peut lui valoir des problèmes de santé ou un certain burnout, faute de travail incessant.



When – Quand faut-il s’inquiéter ?


  • Avez-vous régulièrement l’impression que vous n’êtes pas à la hauteur ?

  • Vous n’arrivez pas à comprendre pourquoi ce sentiment ne vous quitte pas ?

  • Vous pensez qu’abandonner est une solution plus facile que d’affronter la situation ?

  • Est-ce la crainte du regard des autres qui vous effraie ?

  • Avez-vous empreint au doute en permanence ?

  • Êtes-vous conscient que les compliments ou remarques positives à votre sujet ne vous atteignent pas ? que vous n’y prêter pas suffisamment attention ?

  • Pensez-vous que vous ne méritez pas votre place ?

  • Portez-vous un jugement négatif très critique sur votre travail ?

Lorsque vous êtes conditionné à croire que vous ne devriez pas être payé ce que vous valez ou lorsque vous voyez rarement des personnes qui vous ressemblent représentées comme très performantes. Ou encore, lorsque certains de vos proches sous-entendent que vous n'êtes arrivé jusqu'ici que grâce à vos compétences, c'est un terrain fertile pour la croissance du syndrome de l'imposteur.



Si vous vous retrouvez dans une majorité de OUI en réponse aux questions précédentes, il se peut que vous soyez victime de ce syndrome. Une étude récente a déterminé qu’au moins 70% d’entre nous à avoir, au moins une fois, fait l’expérience de cet état de dépréciation de soi.





Why – Pourquoi avons-nous l’impression de duper notre monde ?



Il est dû à des croyances limitantes, créer durant notre enfance : sociétale, culturelle, schémas, etc… Il faut accepter ses réussites à juste titre !

Arrêtons-nous un instant sur la définition de nos « croyances limitantes ». C’est une conviction, quelque chose que nous croyons vrai et qui détermine notre comportement face à certaines situations. On peut être amené à agir de cette façon de manière consciente ou inconsciente. Ces convictions sont ancrées dans nos têtes car à un moment donné, elles nous ont sauvées. Nous avons été amenés à penser qu’agir comme ça était une vérité car cela nous a aidé à survivre un évènement ou une situation douloureuse. Travailler sur soi et briser ses croyances est le travail de toute une vie. Pas de panique, des attitudes à adopter existent pour se sortir de là !

La preuve la plus évidente que nous sommes dans une croyance limitante, est que nous mettons en avant cet argument pour tenter de justifier la fatalité de la situation. Autrement dit, nous nous servons de ces préjugés comme excuse à notre malaise intérieur et l’impossibilité de se sortir de cette situation.



Ainsi, si plus jeune on vous a répété que vous étiez nul, car cela vient majoritairement d’un héritage issu d’un ressenti dans l’enfance. Ou alors, que vous avez entendu ce reproche régulièrement, ou à un moment ou vous étiez suffisamment fragile pour que cela vous ait atteint, alors il est possible que vous y croyiez sincèrement ! À chaque fois que la réussite va se présenter à vous, alors vous croyez systématiquement que vous ne méritez pas ce qui vous arrive. La crainte du regard des autres prend une place importante, car vous redoutez que subitement, quelqu’un vienne déclarer haut et fort votre imposture et votre manque de légitimité.


Le danger de rester enfermer dans le syndrome de l’imposteur est le risque de vous laisser aspirer dans un pessimisme profond. Rentrer dans un cercle vicieux de négativité est extrêmement néfaste pour l’estime de soi et peut même conduire à des symptômes plus graves comme la dépression.




LES CONSEILS DE WORKIINBOX




Voici 5 meilleurs conseils pour vous aider à surmonter le syndrome de l’imposteur :



Parlez-en !

Ayez un bon réseau de soutien (relationnel), dans lequel vous pouvez avoir des conversations ouvertes sur vos défis sans vous sentir jugé. Vous pouvez également entendre comment d'autres personnes ont géré le sentiment d'imposteur. L’empathie peut être un véritable soutien : savoir que vous n’êtes pas le seul à ressentir cela.



Ne posez aucun jugement sur vous-même !

Apprenez à ne pas vous évaluez vous-même. Faites appel à un œil extérieur, quelqu’un de compétent dans ce domaine (par exemple un expert ou un coach) qui posera lui-même un avis sur vous (est ce que j’ai la bonne attitude ? est ce que j’emploi le bon ton ? est ce que j’agis de façon suffisamment juste ?). De cette façon, débarrassez-vous complétement de votre jugement à votre égard : estimez à juste titre que cette question est répondue par un tiers.


Recueillez des commentaires positifs

Obtenez un journal pour enregistrer toutes vos victoires, listez les éloges ou les témoignages positifs de clients. Chaque fois que vous avez besoin d'un coup de pouce, jetez un œil dans votre journal, récompensez-vous à chaque victoire, c'est LA preuve et croyez-y!



Recensez vos erreurs

Nous faisons tous des erreurs, mais il est important de savoir aussi reconnaître nos fautes. Par exemple, le scientifique qui n’arrête pas de se blâmer pour des problèmes à son laboratoire. Pour mettre le doigt sur ses erreurs, il a commencé à enregistrer chaque fois que quelque chose n'allait pas et s'est rendu compte que la plupart des problèmes venaient d'une panne d'équipement. Il était en fait beaucoup plus compétent qu'il ne le pensait. De manière naturelle, nous avons tous tendance à penser immédiatement que la faute vient de nous. Cette culpabilité est le résultat d’une analyse « facile » et rapide faite par notre cerveau. Noter tous les éléments relatifs à vos problèmes permet de prendre en compte tous les facteurs qui peuvent en réalité en être responsable.


Lâchez prise !

N'essayez pas d'être parfait, personne d'autre ne l'est. Concentrez-vous simplement sur la manière de rendre un bon travail quand cela compte. Faire des erreurs est la meilleure façon d'apprendre. Pardonnez-vous lorsque l'erreur inévitable se produit et ne soyez pas obsédé par elle. Au lieu de cela, demandez-vous « que puis-je en apprendre pour m'aider à être meilleur la prochaine fois ?».





Voici ce dernier conseil en bonus, il sera l'objet d'une de nos prochaines Box, le masque que nous adoptons en réponse à nos peurs.




Retirez le masque

Une fois que vous avez adopté vos limites en tant que limites nécessaires, et cassez vos croyances limitantes, il est temps de retirer votre masque. On parle de masque, lorsqu’on adopte une attitude en réponse à une peur. Les masques sont courants dans notre travail et notre vie personnelle, mais avec le temps, ils peuvent devenir inconfortables. Lorsque vous permettez à votre personnalité naturelle d'émerger, vous apportez plus de jeu, de légèreté et de soin à votre travail. Cela vous libèrera, vous et tout le monde autour de vous, de faire de même.


Si vous ne pouvez pas supprimer le masque dans votre environnement de travail actuel, il est peut-être temps de trouver ou de créer un environnement plus aligné avec vous-même.


Le syndrome de l'imposteur vous fait vous sentir inadéquat, sous-qualifié et indigne. La seule façon de vraiment le combattre est de comprendre qui vous êtes vraiment et de concevoir intentionnellement une vie qui soutient cette personne. Si vous vous mentez par peur ou par honte, vous mentez à tout le monde. Lorsque vous embrassez votre véritable vocation, ou que vous acceptez que votre place vous convient, vous ne serez jamais un imposteur !



N'oubliez pas de nous laisser un commentaire si l'article vous a plu ou interpellé. Comme vous, le regard des autres sur notre travail est important ☺️


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Qu'est ce que le syndrome de l'imposteur? Quand avons-nous l'impression de duper notre monde?


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